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 BAISSE DU NOMBRE D’EMPLOIS

Depuis le choc pétrolier de 1973, la courbe du chômage n’a fait que progresser dans l’ensemble des pays considérés comme « riches » sauf quelques exceptions comme la Suisse.
Quelles sont les raisons qui peuvent expliquer la diminution du nombre des emplois ?

Intelligence artificielle
Une première tendance de fond est qu’un nombre croissant de personnes perdent leur emploi à cause des nouvelles technologies. Une étude récente du cabinet de consultants américain Mc Kinsey évalue à 800 millions d’emplois humains qui auront disparu d’ici à 2030, remplacés par l’automatisation, la digitalisation, les robots, l’intelligence artificielle.
Les évolutions économiques actuelles montrent par ailleurs une tendance de fond où les classes moyennes sont en voie de régression ne laissant que des emplois très bien payés mais rares et des emplois mal rémunérés démultipliés.

L’idée selon laquelle les nouvelles technologies vont créer plus d’emplois qu’en détruire est un leurre. Il est certain que les personnes seront obligées de s’adapter de plus en plus mais il y a des limites humaines à la souplesse. Par exemple une caissière de supermarché remplacée par des machines. Cette même caissière ne va vraisemblablement pas prendre des cours du soir pour devenir ingénieur en informatique.

Offre de pétrole
En 1973 nous avons eu le premier choc pétrolier qui a rendu plus onéreux le prix du pétrole et en 2008 le monde a atteint le « pic oïl ». Ce pic est le moment où le coût d’extraction du pétrole aura atteint son niveau maximal avant de connaître par la suite un déclin dû à l’épuisement progressif des réserves de pétrole contenues dans le sous-sol terrestre.
Presque personne ne connait cet évènement mais c’est un élément majeure à connaître car après cette date tout change pour l’économie.

Voici l’évolution de la production mondiale.
En 2008, le cours du pétrole est monté pendant quelques temps à 145 dollars, s’en est suivi une crise retentissante. La croissance mondiale a chuté, relâchant du même coup les prix de l’or noir.
Aujourd’hui les prix relativement bas cachent une baisse de la disponibilité et un subventionnement massif pour tenir à bout de bras un niveau de production suffisant.

Quel est l’impact de ce pic ?
Jean Marc Jancovici qui est un spécialiste dans le domaine de l’énergie explique : « la croissance de l’emploi est directement connectée et reliée à la production de pétrole ; moins de pétrole signifie moins d’énergie et donc moins d’emplois. Aujourd’hui nous pouvons faire ce que nous voulons en économie libérale-capitaliste pour essayer de créer de la richesse, mais moins de pétrole signifie plus de chômage. Si nous prenons une personne travaillant dans un bureau, nous pourrions penser qu’il n’utilise pas de pétrole. C’est faux il se déplace pour aller travailler, il a une garde robe, un ordinateur, un bureau qui ont nécessité du pétrole pour être conçus. »

Services publics

Dans la partie précédente nous avons observé qu’une production de pétrole moindre, va mécaniquement faire baisser la croissance. Et moins de croissance cela va dans notre contexte socio-économique entrainer deux choses :
plus de dettes qui vont induire moins de services publics,
Moins de rentrées fiscales et donc là encore moins de services publics.
La baisse de services publics offerts va donc entrainer une baisse des emplois.
Plus de dettes va aussi induire un tassement de la consommation, qui à son tour va faire baisser la croissance….nous tournons en boucle dans une spirale qui tire vers le bas.

Biens et services délocalisés

Comme nous vivons dans un monde qui est de plus en plus globalisé, nous avons une part croissante de la production de biens qui est délocalisée dans des pays qui offrent des rémunérations moindres. Il est difficile d’être compétitif au niveau des prix car les lois, règlements, conventions collectives, niveaux de vie ne permettent pas de s’aligner avec des salaires de un à deux dollars par jour.
Pour les services , c’est bien sûr plus difficile à externaliser – je mange une salade dans un restaurant, il faudra normalement un cuisinier et un serveur dans le restaurant ! -
Mais certains services peuvent être délocalisés, s’ils ne nécessitent pas un contact direct avec les clients ( hot-line, conseils par téléphone, télémarketing, projets informatique, travaux administratifs…)

Les trois facteurs cités ci-dessus sont comme inéluctables …..
Dans la partie suivante nous évoquerons les éléments qui influencent positivement la quantité de travail disponible.

 

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