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Aujourd’hui j’aimerais vous parler du livre : « La tropicalisation du monde » écrit par Xavier Ricard Lanata. 

Malgré le fait que ce livre soit un peu difficile d’accès, il est passionnant en offrant une perspective novatrice sur la façon de considérer les rapports nord-sud et donne beaucoup d’espoir sur la complémentarité des peuples. (1)

 

L’auteur est docteur en ethnologie et a un CV long comme le bras. Au delà de son parcours professionnel, il est une personne passionnée et passionnante à écouter !

Voici une synthèse d’idées qui m’ont interpellé.

Le sud est peut être une préfiguration de ce qui commence à arriver en Europe, à savoir des pays entiers qui se trouvent voués à exister que pour le remboursement de leurs dettes. Une forme moderne d’esclavagisme à échelle de nations entières.

Et pourtant le sud est un trésor de résistance, un mode de vie différent qui subsiste encore aujourd’hui basé sur la réciprocité, l’entraide, le partage, l’action collective.

Des mondes qui ont subsisté dans des zones géographiques restées dans des formes de marginalité par rapport à la dynamique intégrante des marchés internationaux et du capital mondialisé.

Nous pouvons trouver dans ces sociétés une source d’inspiration sur deux niveaux :

Résister localement et essayer de trouver à l’échelon local des formes de vies qui permettraient de ne pas disparaitre et de garantir la survie,

Trouver dans les principes d’organisations des alternatives au capitalisme qui pourraient demain devenir un système de substitution de la mondialisation contemporaine.

Il y a donc énormément d’idées à aller chercher dans le sud ; beaucoup d’économistes vont puiser dans les pays du sud des intuitions. Voici quelques pistes :

L’économie des communs consiste à considérer que derrière les biens qui peuvent être échangés entre les acteurs économiques, il y a toute une série de biens qui n’appartiennent à personne, qui ne peuvent être appropriables comme par exemple les ressources naturelles.

La possibilité de les entretenir repose sur des chaines de vies, des systèmes vivants qui sont articulés à des échelles locales et même mondiales. Notre vie tout entière dépend de cela.

Il faut organiser la société en suivant une politique du vivant qui ne fait pas de différence entre la vie sociale humaine et non humaine (êtres vivants, faune et flore).

Il existe dans le sud des endroits qui ont conservé la mémoire de formes d’organisations sociales, une conception de la vie qui est non capitaliste. Ces organisations du sud peuvent devenir des sources d’inspiration pour notre organisation sociale et même pour l’état.

Il y a un trésor de savoir faire chez les migrants, ils sont porteurs de compétences et de perspectives que nous avons perdu dans le rapport au territoire, à la vie, au ressourcement moral et spirituel.

Il va falloir beaucoup d’énergie pour mener cette transformation écologique et sociale mais le jeu en vaut la chandelle !

Et si les citoyens du sud avaient les clefs qui nous manquent pour que nous puissions apprendre à nous connaître, apprendre à nous reconnecter à la terre et donc au ciel ?

Ne pourrions-nous pas considérer que nous faisons tous parti d’un tout et que tout le vivant sur terre à une place et un rôle unique à jouer ? 

Passionnant, déroutant et pourtant porteur d’espoir !

Références :

(1)

Son siter internet

http://xavierricardlanata.fr

Vidéo dans laquelle une partie de l’interview est consacré à son livre :

https://www.youtube.com/watch?v=9t_2jZF7feg&t=2015s

 

Si cet article vous fait réfléchir ou vous encourage à passer à l’action, n’hésitez pas à me soutenir sur mon compte tipeee.

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